Réduire la consommation en matière plastique est un défi aussi important pour l’humanité que réduire la consommation en énergie elle-même. En effet, ce matériau auquel nous tenons tant est un fléau pour l’environnement. Il pollue la terre et les mers, devenant ainsi un risque majeur pour notre santé et celle de la faune et de la flore terrestre.

Et pourtant, comme d’habitude, l’homme fait mine de ne rien voir. Pour cause, les alternatives sont encore très peu nombreuses, alors que le besoin est grandissant. Un très grand nombre des objets qui nous entourent contiennent du plastique. Alors, dans ces conditions, ne pas en produire est une solution qu’on ne peut pas encore envisager. Et pourtant…

L’étendue du fléau

Avez-vous déjà entendu parler des continents de plastiques ou des vortex de déchets ? En réalité, il n’en existe pas un seul, mais plusieurs. Ce sont des accumulations de matières résiduelles au milieu des océans, qui ne cessent de grossir. Dans la majorité d’entre eux, on y retrouve surtout de déchets ou d’anciens objets en plastique.

Mais ce n’est pas tout, nos déchets n’ont pas tous rejoint l’océan. La majorité de nos brosses à dents, nos bouteilles ou nos jouets en plastique n’y sont pas allés. Ils sont tout simplement restés sur la terre ferme. Ils menacent les récoltes, la santé de la population, la vie des animaux des eaux douces, etc.

C’est pourquoi nous osons parler de fléau pour l’humanité. Mais il est passé sous silence, parce que nous n’avons pas vraiment d’autres choix que de vivre aux dépens de ce matériau si extraordinaire, puisqu’il a su remplacer tous les autres matériaux, ou presque. De nos jours, certains fabricants ont fait l’effort de proposer d’autres alternatives comme des brosses à dents en bois, une gourde Urban Bottle de Panda Tea en acier inoxydable ou encore des sacs de course en carton. Cependant, ils ne sont pas encore suivis dans leurs mouvements, faute d’une prise de conscience générale.

Le plastique, un produit non biodégradable

Pour vous donner un chiffre sur cette grande menace, l’humanité produit 400 millions de tonnes de produits en plastique chaque année. Les experts estiment que cette production devrait doubler en 20 ans. Et pourtant, nous produisons du plastique depuis 200 ans. Le plus grand problème, c’est que le plastique n’est quasiment pas biodégradable. Certaines variétés peuvent mettre 400 ans avant de disparaitre complètement. Autant dire que les premiers produits en plastique produits il y a deux siècles sont toujours là.

Le recyclage est un sujet évoqué fréquemment lorsqu’on parle du plastique. En effet, ce matériau fait partie des plus faciles à recycler. Cependant, très peu de nos déchets en plastique finissent dans ces usines de recyclages. L’un des plus grands efforts de l’humanité est donc de repenser au recyclage. Cependant, même si certains pays font l’effort, d’autres, en revanche, ne s’en soucient pas. Il suffit de regarder dans quel état est le fleuve du Gange en Inde par exemple pour illustrer nos dires. On estime aujourd’hui que seulement 9% du plastique mondial arrivent aux usines de recyclage, malgré quelques pays bonnes écoles, comme la France, avec un taux supérieur à 20 %.

Mais peut-on vivre sans le plastique ?

Visiblement, l’humanité mettra encore du temps avant de rayer complètement le plastique de son quotidien. C’est un matériau qu’on retrouve un peu partout, dans différentes formes et variétés. En effet, ne pensez pas seulement aux jouets lorsqu’on parle du plastique. Le polyester, qu’on retrouve dans les tissus, par exemple, ou les phtalates qui sont utilisés comme solvants dans des produits domestiques ou cosmétiques, font également partie de la famille des plastiques. Sur ce point, PET, PVC, HDPE, LDPE, PP, PS ou O, on compte aujourd’hui 7 grandes familles. Viennent ensuite les variétés secondaires, aussi utiles les unes que les autres, dont certains sont directement toxiques comme le polyéthylène téréphtalate ou PETE.

En réponse à tous nos besoins, nous connaissons de nos jours une montée en flèche de la demande dans le domaine. Et pourtant, autre problème, le plastique est un dérivé du pétrole, un produit fossile de plus donc. Et qui dit produit fossile dit pollution. Mais encore, la transformation de la matière première en produit fini est très polluante. Elle occasionne une dépense d’énergie importante, sans oublier un rejet important de CO2 dans l’atmosphère.