Si vous sentez que votre compost ne nourrit pas assez votre terrain, ou que vous en avez assez de trier les déchets de légumes, viandes et de produits laitiers, nous avons peut-être une alternative intéressante à vous proposer !
Sans odeur, ne nécessitant pas de tri et se développant plus rapidement qu’un compost basique, les composteurs Bokashi pourraient être la solution idéale à tous vos problèmes.
Mais, avant que vous ne cherchiez à vous en procurer un, nous allons vous éclairer quant à son fonctionnement et ses bienfaits…
Un composteur Bokashi, c’est quoi ?
Comme sa sonorité nous l’indique, le Bokashi nous provient du Japon (le terme se traduit tout simplement par « matière organique fermentée »).
C’est un processus de fermentation qui permet, grâce à l’injection d’un matériau organique tiers (souvent du son de blé), de transformer les déchets de cuisine en un compost de haute qualité. De ce fait, on peut ajouter tous types de déchets alimentaires au Bokashi, y compris la viande et les produits laitiers.
Toutefois, le Bokashi ne fonctionne pas comme un compost classique, puisqu’il s’agit d’un système de fermentation sans oxygène.
Cela oblige les micro-organismes à conserver les nutriments des déchets, et non à simplement les décomposer. De plus, le Bokashi est muni de souches de bactéries bénéfiques à son fonctionnement, comme l’acide lactique ou la levure, qui est semblable à celle que l’on trouve dans les yaourts.
Tous ces éléments produisent un compost riche, qui, grâce à ses nombreux microbes, apporte aux plantes tous les nutriments dont elles ont besoin.
Son odeur est plutôt acide, et se rapproche de celle de la levure, mais n’est pas aussi désagréable que celle d’un compost classique. Enfin, le processus du Bokashi requiert d’enterrer le compost avant de l’utiliser, pour finaliser la décomposition.
Pourquoi opter pour un composteur Bokashi ?
De nos jours, il existe de nombreux moyens de faire du compost chez soi, que nous habitions dans une maison ou dans un appartement.
Parfois, ce sont même les villes qui fournissent des bacs à compost à leurs habitants pour les inciter à mieux trier leurs déchets, et éventuellement les réutiliser à bon escient. Il peut être donc difficile de choisir la solution qui nous convient le mieux, tandis que nous souhaitons simplement pouvoir trier nos déchets de manière plus efficace, et en tirer le meilleur parti.
Ainsi, nous avons étudié le cas du composteur Bokashi et, puisque nous désirons tous avoir un mode de vie plus éco-responsable, nous avons défini les avantages que présente ce nouveau mode de compost.
Tout d’abord, comme il est dénué d’odeur, le système Bokashi peut être gardé à l’intérieur, ce qui le rend très pratique pour les personnes qui vivent en appartement ou ne désirent pas toujours sortir aller mettre leurs déchets au compost.
Ensuite, ce composteur permet, comme on l’a dit plus haut, de ne plus avoir à trier nos déchets alimentaires. Il nous offre donc la possibilité de composter pas loin de 99% des déchets qui proviennent de notre cuisine, sans avoir besoin de les trier, ni de toujours devoir garder un équilibre entre les matériaux « verts » et les « bruns » dans notre compost.
Comme il est sans odeur, le Bokashi est également un composteur qui n’attirera pas la vermine ni les mouches, ce qui est un bon point.
De plus, il ne contiendra pas d’agent pathogène, grâce à son extrême acidité due aux bactéries qu’il contient. De cette manière, puisque son processus de fermentation est différent, il ne produira pas non plus de chaleur ou de gaz comme le méthane ou le CO2 qui, au final, contribuent malheureusement à la pollution.
Enfin, le Bokashi a le grand avantage de pouvoir vous fournir du compost en seulement six semaines à partir du moment ou vous débutez le processus, alors que les composteurs traditionnels prennent quatre mois ou plus pour pouvoir être utilisés.
Comment utiliser un composteur Bokashi ?
L’autre avantage du composteur Bokashi, c’est qu’il n’est pas complexe de l’utiliser.
En effet, il est souvent recommandé de commencer par mettre des déchets alimentaires au fond du composteur, avant d’ajouter un peu d’inoculant (le matériau organique qui sera fourni avec le bac de compost pour permettre aux aliments de fermenter) sur le dessus pour démarrer le processus.
On conseille souvent d’ajouter des déchets qui sont de petite taille, puisqu’ils se ne décomposeront plus vite que les autres. Mais si vous préférez mettre vos déchets « Tel Quel » dans votre composteur, vous pouvez aussi le faire.
L’important est de mettre une bonne poignée d’inoculant sur une couche de déchets, pour que la fermentation soit optimale.
On continue ensuite en faisant des couches de déchets comme la première, sur lesquelles on ajoute l’inoculant. Il est primordial de compresser au mieux la pile de déchets (avec une assiette, par exemple) pour accélérer la fermentation tout en empêchant au maximum que de l’air ne se glisse dans le processus.
Puisque le Bokashi est un système de compost sans oxygène, il serait problématique que trop d’air ne s’introduit dans les déchets. Il est donc également essentiel de toujours garder le bac fermé, le plus hermétiquement possible, et de ne l’ouvrir que lorsque l’on ajoute des déchets.
Ainsi, au bout de quelques semaines, votre composteur devrait avoir une odeur quelque peu acide, semblable à celle des cornichons, mais pas particulièrement désagréable.
Votre Bokashi n’aura pas besoin d’être mélangé, contrairement à d’autres composteurs, mais il est bon de vider régulièrement le liquide qu’il contient, pour garder les conditions de fermentation optimales.
Vous pourrez toutefois utiliser ce liquide (issu de la décomposition) en le diluant, pour arroser vos plantes tout en leur apportant des nutriments. Cependant, il faut savoir qu’il ne faut jamais mettre de liquide ni d’eau dans votre composteur Bokashi.
Lorsque votre bac sera plein, qu’il ne dégagera pas de mauvaises odeurs (signe que le processus n’a pas fonctionné ou n’a pas été fait correctement) et qu’il sera bien compressé, vous allez pouvoir enterrer votre compost. Cette étape finale nécessite d’être suivie à la lettre pour que le résultat soit optimal, et que votre compost puisse remplir sa fonction d’engrais par la suite.
Commencez par creuser un trou d’une trentaine de centimètres de profondeur, assez large, et loin des autres plantes dans votre jardin (pour éviter qu’elles ne soient endommagées par le Bokashi qui est encore très acide à ce stade).
Videz le contenu du composteur dans le trou, et couvrez le d’environ 15 ou 20 centimètres de terre. Laissez-le reposer pendant un bon mois, le temps que votre Bokashi perde de son acidité en se mélangeant avec la terre, et puisse donc être utilisé par la suite. Enfin, vous pouvez sortir votre compost de terre et vous en servir comme engrais pour toutes vos plantes.