La culture du shiitaké en Europe prend de l’ampleur et semble être l’activité immanquable du moment. Entre ses nombreux bienfaits, sa facilité de culture et les économies réalisées, c’est un champignon qui a tout pour plaire. Mais quels sont les bienfaits du shiitaké au juste ? Et comment le cultiver ? Nous répondons à ces questions au cours de notre article.

Que ce que c’est les shiitakés ?

Commençons par une rapide présentation des shiitakés. Il s’agit d’un champignon traditionnellement cultivé sur des souches de bois, de type chêne, inoculées du mycélium du champignon et récolté deux fois par an. Il reste très majoritairement cultivé et consommé en Asie, bien que l’Europe et l’Amérique commencent depuis quelques décennies seulement à se mettre à la culture de ce champignon qui recèle des propriétés antioxydantes indéniables contre le vieillissement.

Le nom de ce champignon, mieux connu chez nous sous l’appellation « champignon noir », vient du japonais shii qui correspond à l’espèce de l’arbre sur lequel il pousse et de take signifiant « champignon qui pousse sur ». C’est le deuxième champignon le plus consommé au monde, juste après le bon vieux champignon de Paris.

Quels sont leurs bienfaits ?

Tout d’abord, ils sont une excellente source de minéraux et de vitamines, sous leur forme cuite ou séchée. Entre autres, vitamines B2, B5, D, potassium, sélénium, magnésium et cuivre, pour ne citer que ceux- là, car la liste est longue.

Aussi, ils contiennent également des fibres qui sont nécessaires à notre organisme, notamment pour les personnes suivant des régimes végétariens. Ce champignon venu du Japon, mais majoritairement cultivé et consommé en Chine, aurait des vertus médicinales capables de prévenir certains cancers. Les études scientifiques sont pour l’heure assez peu fournies sur le sujet et en ce qui concerne la consommation des shiitakés sous leur forme complète et non en simple extrait.

Pour quelles raisons les faire pousser soi-même ?

De nos jours en France, on trouve des shiitakés dans de nombreuses épiceries, bien souvent sous sa forme séchée. Les cultiver soi-même permet donc de toujours avoir sous la main des champignons frais. Mais aussi, on pourra faire des économies, car, il faut bien le dire, les shiitakés coûtent souvent cher dans le commerce.

De plus, ses propriétés médicinales multiples lui confèrent un succès grandissant. Il est recommandé de le consommer en complément alimentaire afin de stimuler les défenses immunitaires de notre organisme, mais sa consommation en cuisine permet aussi de profiter de ces bienfaits.

Enfin, ce champignon est aussi prisé, car il est possible de le cultiver sans trop grands efforts. Que ce soit de manière ancestrale, directement sur des billots de bois naturels ou bien en ayant recours à un kit de culture prêt à l’emploi, laissez-vous tenter par l’expérience ludique et économique de cultiver vous-mêmes vos propres shiitakés.

Comment faire pousser ses shiitakés à la maison ?

Pour le cultiver chez vous de manière traditionnelle, vous devrez vous procurer un billot de bois sain, tel que du chêne, châtaigner ou hêtre. Ensuite, vous aurez besoin d’un mycélium de shiitaké que vous devrez inoculer dans le bois, de préférence en hiver ou au tout début du printemps.

Pour procéder à l’inoculation du mycélium, vous perforerez des trous croisés aux deux extrémités du rondin s’il fait moins de 80 centimètres, et un supplémentaire en son centre s’il fait plus que cette taille.  C’est dans ces trous que vous insérerez les douilles de mycélium.

Ensuite, vous les refermerez hermétiquement avec de la cire naturelle. Vous conserverez le bois ainsi inoculé à l’abri du soleil et du vent, en maintenant un niveau suffisant d’humidité. Vous pourrez les arroser pendant les périodes de chaleur si besoin.

Il faudra alors vous armer de patience et attendre entre seize et dix-huit mois pour que le mycélium du shiitaké se développe de manière suffisante. La récolte pourra se faire deux à trois par an et durant sept à dix ans si vous ne plongez pas vos billots dans l’eau pour accélérer la pousse.

Le plaisir apporté par cette culture respectant les traditions ancestrales japonaises est sans pareil et il se dit même que la qualité de ce met raffiné en est alors incomparable. Si toutefois, vous n’avez pas la patience et l’envie de vous atteler à cette tâche, il existe des solutions beaucoup plus rapides et tout aussi efficaces en matière de récolte. Nous vous détaillons tout de suite le procédé.

Les kits de culture prêts à l’emploi : l’idéal pour cultiver en famille.

Eh oui, il est possible en un peu moins de quatre semaines de faire pousser chez vous des shiitakés savoureux qui agrémenteront vos omelettes, soupes ou salades. Pour cela, vous devrez vous procurer un kit de culture qui contiendra un bloc de substrat de mycélium de shiitakés, un filtre à oxygène et une notice explicative détaillée. Vous n’êtes pas un as du jardinage et ne pensez pas avoir la main verte ? Ce n’est pas bien grave, car le kit à faire pousser est simplissime d’utilisation.

Avant toute chose, pour commencer la culture et donc la première récolte qui en découlera, assurez-vous que le bloc de substrat soit d’une couleur marron foncé et que la date indiquée avant ouverture du plastique soit respectée. Si c’est le cas, ouvrez le sac de culture et veillez à le placer à l’abri de la lumière directe, dans une pièce avec une température idéalement située entre quinze et vingt degrés. Attention à ce que la pièce soit bien aérée.

Arrosez en vaporisant d’eau le bloc deux fois par jour pour éviter que les pousses de champignons ne s’assèchent. Lorsque les chapeaux des pousses auront atteint un diamètre compris entre quatre et six centimètres, vous pourrez tout simplement couper à la base le pied des shiitakés et récolter. Cette première récolte peut s’effectuer en plusieurs fois, la pousse n’étant pas spécialement régulière.

Si vous souhaitez réaliser une deuxième récolte, il vous suffira de sortir le sac contenant le cube de substrat de la boîte en carton, d’immerger le sac entièrement dans un récipient d’eau pendant toute une nuit. Le lendemain, il vous faudra alors bien l’égoutter et l’essuyer pour enfin reprendre un nouveau cycle de culture. Celui-ci pourra en revanche être légèrement plus long à démarrer, soyez patients.