Avec des milliers d’utilisateurs dans toute la France, la pompe à chaleur fait partie des solutions de chauffage les plus usitées.

Ce dispositif qui permet le transfert de l’énergie thermique vers un milieu à haute température se base sur des énergies renouvelables. Ainsi, l’installation d’une pompe à chaleur chez soi permettrait de réaliser d’importantes économies. Mais est-ce vraiment le cas ? Nous apportons des éléments de réponse dans cet article.

Pompe à chaleur : comprendre ce dispositif

Si un foyer sur trois dispose d’une pompe à chaleur (PAC), la question de sa rentabilité peut-elle encore se poser ? Pour certains, cette machine thermodynamique présentée comme économique et écologique ne le serait pas.

Mais avant de porter un jugement objectif sur la question de la rentabilité de la pompe à chaleur, il convient de se référer aux caractéristiques techniques de chaque type de PAC. En effet, il existe différents types de pompes à chaleur.

La pompe à chaleur air-air

Ce mode de chauffage très en vogue est usité pour chauffer les logements. En effet, pour produire de la chaleur, ce système repose sur l’utilisation de calories présentes dans l’air ambiant.

Un tel système aérothermique capte ainsi la chaleur à l’aide d’une unité extérieure qui la compresse ensuite à une température élevée et la restitue enfin à l’intérieur de l’immobilisation. La pompe à chaleur air-air présente comme avantage une installation très abordable.

En outre, la PAC air-air est nettement moins chère que les pompes à chaleur géothermiques. De même, il existe des modèles réversibles qui fonctionnent tant en hiver qu’en été. Autrement dit, toute l’année. Ces derniers peuvent être utiles comme chauffage en hiver et comme climatisation en été.

En termes d’économie d’énergie, il faut noter que les PAC air-air présentent un COP de 3. Ainsi, pour 1 kWh d’électricité consommé, il en produit 3 autres. Ce qui est en fait un système à basse consommation.

La pompe à chaleur air-eau

La PAC air-eau présente deux parties. La première, qui constitue un bloc, est installée à l’extérieur du logement et la seconde à l’intérieur. Le premier bloc a pour rôle de capter les calories contenues dans l’air puis de les restituer au travers d’un fluide caloporteur au second bloc.

Dans leur conception, les PAC air-eau sont de grands réservoirs d’eau chaude qui servent à alimenter les radiateurs à eau, les ballons d’eau chaude ou le plancher chauffant.

Moins autonomes que les PAC air-air, les PAC air-eau dépendent fortement de la température extérieure. Par exemple, si le climat ou la température de votre région est généralement bas, ce dispositif aura du mal à absorber les calories pour délivrer une quantité suffisante de chaleur.

En termes de rentabilité, vous pourrez cependant économiser jusqu’à 1000 euros chaque année, et ce, sur 6 à 7 ans. Il faudra tout de même veiller à bien dimensionner le dispositif pour accroître ses performances et éviter une surconsommation.

Comment peut-on garantir la rentabilité d’une pompe à chaleur ?

pompe a chaleur fonctionnement

Que vous souhaitiez opter pour l’une ou l’autre de ces deux pompes à chaleur, il est important de vous appuyer sur des métriques pertinentes pour vous garantir une rentabilité rapide.

Le coefficient de performance (COP)

La rentabilité d’une pompe à chaleur est intimement liée à son COP. Cette rentabilité est fonction de chaque modèle. Ne vous attendez donc pas à obtenir le même ROI sur des modèles de PAC différents.

Par exemple, un PAC aérothermique affiche un ROI de 10 ans au maximum pour les modèles air-air et de 6 à 7 ans pour les modèles air-eau. Les modèles géothermiques qui sont chers à l’achat présentent un meilleur retour sur investissement.

En effet, vous pourrez le rentabiliser au bout de 5 ans. En conséquence, dans le choix d’un modèle, ne manquez pas de jeter un œil sur le COP qui traduit le rapport entre la quantité de chaleur produite et l’électricité consommée. Un COP élevé (proche de 6) indique des points de performances énergétiques importants. Un COP 3 étant le strict minimum.

Le coefficient d’efficacité frigorifique et l’efficacité énergétique saisonnière

Le EER est une valeur très importante pour les modèles de PAC réversibles. En effet, il permet de vous situer sur les performances de l’appareil, mais également sur son efficacité énergétique en termes de rafraîchissement. Également nommée COP froid, cette unité peut prendre le nom de Taux de rendement énergétique sur certains modèles.

L’efficacité énergétique saisonnière indique, quant à elle, le rendement global de la pompe à chaleur sur une saison de chauffe. Cette valeur est donc d’une grande importance pour déterminer avec précision quelle sera l’efficacité énergétique de votre PAC sur une saison. La valeur de cette unité est généralement exprimée en pourcentage et surpasse les 100 % pour les PAC à chaleur.

L’étiquette énergétique et le label

Pour une meilleure rentabilité, il est préférable d’opter pour un appareil performant. Et pour le déterminer, vous devez tenir compte des indications figurant sur l’étiquette énergétique de l’appareil.

Cette dernière sert à attribuer une classe énergétique à la PAC entre A (performant) et G (moins performant). À côté de l’étiquette, veillez aussi à vérifier le label qui garantit la fiabilité de l’appareil.

On distingue les labels QualiPAC, NF PAC et Eurovent. La présence de l’un ou l’autre de ces trois labels est déjà gage de qualité et implique un bon retour sur investissement. Il existe également d’autres facteurs dont il faut tenir compte, comme l’isolation de votre logement, le climat dans votre région et vos besoins en chauffage. Ainsi, n’hésitez pas à effectuer un bilan thermique par un professionnel avant de vous lancer dans l’achat d’une PAC.