Les habitudes de jardinage ont longtemps contribué à la destruction de la biodiversité, au réchauffement climatique et à l’amenuisement des ressources naturelles.

Le jardinage bio s’est développé suite à une prise de conscience des problèmes écologiques auxquels nous devons faire face désormais. Dans cet article, vous découvrirez nos conseils pour apprendre à jardiner bio.

C’est quoi le jardinage bio ?

Le jardinage bio consiste en l’utilisation de procédés naturels pour faire pousser des légumes et des fruits du terroir. Il s’agit d’une façon tout à fait nouvelle d’appréhender le jardinage. Les méthodes de culture bio sont respectueuses du sol, des plantes et tiennent compte davantage de la santé et du bien-être du consommateur final.

Le principe du jardinage bio est la rotation des cultures. Ainsi, le sol ne subit aucune agression. La terre n’est donc pas perçue comme un support inerte, mais comme un élément naturel avec lequel il faut composer.

Aussi, la pratique du jardinage bio implique le recours à des solutions biologiques uniquement pour venir à bout des nuisibles et parasites qui détruisent les cultures.

En d’autres termes, les produits de synthèse (engrais, herbicides, insecticides, etc.) sont écartés au profit de purins végétaux, de produits naturels et d’auxiliaires.

Quelle différence avec la permaculture ?

On a bien souvent tendance à confondre jardinage bio et permaculture.

Mais la vérité, c’est que ces deux termes n’ont pas grand-chose en commun. Le jardinage bio est une pratique qui concerne un espace de culture tandis que la permaculture est davantage un mode de vie.

De par son approche holistique, elle va bien au-delà de l’espace de culture et englobe les êtres humains, leur milieu de vie ainsi que leur rapport à leur environnement.

Ainsi dans la pratique, le jardinage bio nécessite des connaissances en agronomie, tandis que la permaculture en dehors de cette compétence, fait appel à des connaissances transversales dans les domaines de l’aménagement, de la sociologie, du bâtiment, mais également de l’énergie, de la climatologie, de la faunistique, de la géomorphologie, etc.

Pour en savoir plus sur la permaculture, je vous invite à découvrir cette liste de ressources.

5 astuces pour faire le jardinage bio

Si vous envisagez d’avoir un potager chez vous et que vous souhaitez utiliser les techniques de jardinage bio, vous devez nécessairement avoir connaissance de certaines choses. Ainsi, voici quelques astuces pour vous aider.

1. Bien choisir l’emplacement de son potager

Faire du jardinage bio est à la portée de tous. Il est nécessaire cependant de choisir un bon emplacement pour votre potager bio. En effet, les plantes n’ont pas les mêmes besoins et une mauvaise exposition pourrait compromettre toute votre activité. De fait, le rendement ne sera pas le même selon que la luminosité est faible ou que vous bénéficiez d’un bon ensoleillement toute la journée.

Ainsi, tous les experts vous conseilleront une exposition au Sud parce que les légumes ont besoin de soleil. Vous devez cependant éviter les endroits trop exposés au vent ou situés sous des conifères. Ce type d’arbre produit des toxines que de nombreux végétaux ne supportent pas.

2. Bien préparer le sol

Il ne suffit pas de trouver le bon emplacement pour être tiré d’affaires. Vous devez encore préparer le sol. Il est primordial qu’il soit fertile si vous voulez en tirer profit. Vous pouvez procéder à des tests pour déterminer la qualité de votre sol à travers des indices comme le taux de pH ou encore les niveaux nutritifs.

Mais, en règle générale, si la terre est d’une coloration noir marron, c’est plutôt bon signe. A contrario, si la coloration est orange, il vous faudra la traiter. Un traitement simple consiste à la recouvrir de terre fertile. Vous pouvez aussi monter un potager en lasagnes. C’est une technique très efficace pour enrichir le sol.

3. Réaliser du compost

La fertilisation est une étape capitale avant la mise en terre des plantes. Dans le contexte du jardinage bio, il faut éviter de recourir aux engrais chimiques. L’une des solutions est d’utiliser des engrais verts qui fournissent au sol de l’humus.

Mais, il existe une méthode plus efficace encore : l’utilisation du compost. Il s’agit d’un mélange de déchets organiques de la maison et du jardin qui par un effet de décomposition produit un fertilisant qui améliore la qualité du sol et sa fertilité. Deux choix s’offrent à vous pour disposer d’un bon compost : l’acheter ou la produire vous-même.

La réalisation de compost est assez facile. Il suffit de choisir un coin de votre jardin (un carré d’au moins 1 mètre).

Assurez-vous qu’il soit bien ensoleillé et facilement accessible, quelle que soit la période de l’année. Le compost peut se réaliser à même le sol ou dans un bac à compost en posant de façon alternée une couche de déchets humides et de déchets secs. Pendant le procédé, veillez à retourner le sol avant la mise en place et surtout à mélanger chaque nouvelle couche avec celle en dessous pour accélérer le compostage.

En retournant régulièrement le tas de déchets et en l’arrosant, vous obtiendrez un bon compost en 6 mois environ.

4. Choisir des légumes faciles à faire pousser

Vous pouvez choisir les variétés de légumes que vous voulez faire pousser dans votre potager bio. Mais, pour une première expérience, il vaudrait mieux sélectionner celles qui sont faciles à faire pousser en tenant compte de l’exposition de votre jardin, du drainage et de la qualité du sol. Ainsi, leur résistance aux agressions extérieures est plus élevée.

Vous pouvez par exemple planter des radis ou des aromatiques comme la sauge, le thym, le basilic ou encore la ciboulette. Les tomates et les courgettes, très faciles à cultiver, peuvent être également des options très intéressantes quand on est débutant. Vous pouvez opter pour d’autres variétés de légumes comme la laitue, les épinards et le cresson alénois qui ont une croissance rapide ou les fèves, les pois, les haricots qui produisent beaucoup.

5. Bien gérer sa consommation d’eau

En arrosant régulièrement, non seulement vous ne provoquez pas le dessèchement des plantes, mais vous évitez aussi la montée en graines des légumes. L’idéal pour vos pousses, c’est que vous disposiez d’une petite réserve d’eau de pluie. Mais l’essentiel c’est de savoir gérer sa consommation d’eau surtout quand on doit utiliser celle provenant d’un décompteur.

Une bonne gestion de la consommation d’eau suppose par exemple qu’il faut savoir à quel moment arroser en journée pour en optimiser l’efficacité. En été, il est recommandé d’arroser le matin ou en fin d’après-midi pour que l’eau ne s’évapore pas sous l’effet du soleil. En automne comme au printemps, l’arrosage matinal est requis.

Aussi, vous devez arroser moins souvent, mais plus longtemps, généralement une à deux fois par semaine (selon la saison), en positionnant votre jet vers les racines pour remédier au problème d’évaporation. L’utilisation d’un système de goutte-à-goutte peut être d’ailleurs conseillée pour limiter le gaspillage d’eau.

En règle générale, pour un jardinage bio réussi, vous devez :

  • Créer un jardin adapté au sol et au climat ;
  • Faire de votre jardin un petit paradis de biodiversité pour les insectes utiles ;
  • Diversifier les espèces pour favoriser de belles récoltes et éviter d’appauvrir le sol ;
  • Associer judicieusement les « plantes amies » pour qu’elles se protègent mutuellement des ravageurs ;
  • Privilégier les variétés anciennes non seulement pour sauver le patrimoine végétal, mais aussi pour favoriser une alimentation diversifiée ;
  • Contenir le développement des mauvaises herbes plutôt que de les arracher systématiquement.

En mettant tout ceci en œuvre, vous pouvez être assuré d’avoir un bon potager bio pour en tirer les meilleurs fruits et légumes toute l’année. Cependant, vous avez la possibilité de vous former pour en apprendre davantage sur les techniques et procédés de jardinage bio.

Comment apprendre le jardinage bio en ligne ?

jardin bio en ligne

Ressources

Pour apprendre le jardinage bio, vous avez la possibilité de télécharger des vidéos en ligne ou de vous inscrire sur des blogs spécialisés. Les contenus qui y sont partagés sont généralement d’une grande utilité. Dépendamment du site, les sujets développés s’adressent une large audience ou à un public plus averti.

La tendance aujourd’hui est aussi à l’inscription sur les forums et groupes d’entraide. Sur ces plateformes, des professionnels partagent leurs expériences. Ils n’hésitent pas à donner des astuces ou à proposer des solutions innovantes pour répondre à un besoin. Si vous êtes débutant, vous en tirerez certainement quelques bonnes pratiques en jardinage bio.

Livres

Il existe de nombreux livres en ligne qui développent cette thématique du jardinage bio. Les auteurs sont généralement des professionnels dans le métier ou des experts possédant des connaissances suffisantes sur le sujet. La plupart des ouvrages proposent même des exercices pratiques pour rendre l’apprentissage plus intuitif.

Concrètement, on retrouve dans ces bouquins énormément d’astuces pour réussir un potager bio ainsi que des conseils utiles pour tous les profils.

C’est dire que, du jardinier débutant à l’initié, en passant par l’étudiant en formation, tout le monde peut y trouver son compte. Il suffit de trouver le bon livre. Mais ce n’est pas toujours évident dans cette multitude d’œuvres littéraires.

Formations

Les vidéos, blogs spécialisés, forums, groupes d’entraide et autres livres sont des canaux d’apprentissage assez intéressants. Mais rien ne vaut une bonne formation et un contact avec un professionnel pour vous donner envie de réaliser votre propre potager ou pour vous faire rapidement assimiler des notions assez complexes.

S’il existe de nombreuses formations en ligne, toutes ne sont pas délivrées par des professionnels aguerris et validées par des organismes compétents. L’international Open Academy vous propose aujourd’hui d’obtenir une formation certifiée par l’ICOES.

La durée de la formation dépend de vos besoins. Le programme en lui-même se déroule en 5 modules :

  • Pourquoi jardiner sans pesticides ni engrais chimiques ? ;
  • Désherber sans polluer ;
  • Enrichir son sol sans engrais chimiques ;
  • Solutions écologiques contre les maladies et les ravageurs du jardin ;
  • Principales maladies et ravageurs du jardin et moyens de lutte naturels.

Les différents modules se déclinent en de nombreux points d’apprentissage qui vous permettront de mieux appréhender le terme de jardinage bio, mais aussi et surtout de définir précisément les besoins que vous avez et les attentes que vous nourrissez.

À la fin de la formation, vous serez en mesure de cultiver votre jardin dans le respect de la faune et de la flore qui l’entourent. N’est-ce pas un projet tentant ?