Vous avez entendu parler du catalpa, vous en avez aperçu un dans votre magasin de botanique ou vous venez de voir votre voisin en planter un, et vous vous demandez si vous devriez faire de même ?

Nous répondons ici à toutes les questions que vous pourriez vous poser sur cet arbre, afin de vous aider à vous décider à en planter un, ou pour devenir incollable sur cette espèce !

Qu’est-ce qu’un catalpa ?

Arbre ornemental originaire d’Amérique du Nord et d’Asie de l’Est, le catalpa bignonioides de son nom botanique appartient à la famille des bignoniacées. Son nom vient de la langue cherokee, dans laquelle le catalpa désigne une variété de haricots.

Le catalpa arbore de très grandes feuilles caduques d’environ 20 centimètres. De spectaculaires fleurs blanches aux taches rouges et aux raies jaunes s’y développent en grappe au début de l’été pour laisser place, fin août, à de longues gousses tombantes remplies de graines, qui ressemblent à celles des haricots et qui sont à l’origine de son nom.

Le catalpa a été importé en Europe au début du 18e siècle où il est particulièrement apprécié pour le bel ombrage rafraîchissant qu’il procure, grâce à la couleur claire de son feuillage. Il ne faut pas le confondre avec le paulownia, qui a la même silhouette, mais qui donne des fleurs violettes.

Où planter un catalpa ?

Le catalpa se plante en tant qu’arbre solitaire pour fournir de l’ombre à une terrasse, ou en rangée dans une allée. Résistant à la pollution, le catalpa peut se planter en zone urbaine.

Le catalpa venant de régions au climat doux, mieux vaut lui réserver un emplacement chaud et ensoleillé. Ses branches étant assez fragiles, il n’apprécie pas les vents violents. Il s’adapte assez facilement, mais son terrain de prédilection est un sol fertile, perméable, profond, bien drainé et assez humide au pH légèrement acide à alcalin.

Il résiste bien au froid et aux gelées de l’hiver, surtout si vous l’aidez à construire son immunité au froid en automne avec du biohumus, riche en potassium et en magnésium.

En quelle saison planter un catalpa ?

La plantation du catalpa se fait à l’automne ou au printemps pour lui assurer de s’enraciner correctement avant de subir les températures chaudes de l’été.

Pour planter votre catalpa, commencez par creuser un trou de plus de 60 centimètres de large sur 50 centimètres de profondeur. Placez-y du compost si votre sol est sableux ou du sable si votre sol est argileux.

Puis, placez-y votre catalpa que vous aurez préalablement bien humidifié. Refermez le trou autour de votre arbre et arrosez. Vous devriez constater une belle reprise rapidement. Veillez à arroser votre catalpa régulièrement pendant ses premières années, lorsque la température se réchauffe.

Comment entretenir un catalpa ?

Le catalpa nécessite peu d’efforts. Pensez simplement à l’accompagner de tuteurs pour ses premières années et à le protéger contre le gel avec du biohumus.

Quelle est la croissance du catalpa ?

Le catalpa ne dépasse généralement pas les 15 mètres, mais sa taille peut parfois atteindre 20 mètres de haut, pour 10 mètres de diamètre.

Si vous manquez de place, et que vous souhaitez faire repartir votre catalpa de zéro, vous pouvez effectuer un recépage, qui est d’une taille drastique. Vous devrez alors couper votre arbre à moins de 40 centimètres du sol. Heureusement, le catalpa fait partie de ces espèces qui supportent très bien le recépage.

Quelle est la durée de vie d’un catalpa ?

Le catalpa vit en moyenne une centaine d’années, mais notez que l’un des plus vieux catalpas introduits en France s’épanouit dans le parc du château de Versailles depuis près de 300 ans.

Faut-il tailler un catalpa?

Le catalpa n’a pas vraiment besoin d’être taillé, si ce n’est pour le débarrasser de ses branches mortes ou malades. Toutefois, si votre arbre devient trop imposant pour votre extérieur, vous pouvez le tailler. Avec une scie d’élagage et un manche télescopique, vous pourrez éliminer facilement les branches devenues gênantes.

Quels sont les inconvénients du catalpa ?

Comme nous l’avons vu, le catalpa est facile à entretenir et s’adapte aisément aux climats européens ainsi qu’à leurs sols. Il y a donc peu d’inconvénients à planter un catalpa, si ce n’est l’envergure qu’il peut atteindre au fil des années, mais vous pourrez facilement y remédier par la taille ou un recépage.

Nous noterons tout de même ici que, comme tous les végétaux, le catalpa peut être touché par des maladies. Il est particulièrement sensible à l’oïdium et la chlorose. Si vous constatez que les feuilles de votre catalpa blanchissent et se dessèchent, il est probablement atteint d’oïdium.

Pour le traiter, vous pouvez acheter un remède spécifique en magasin botanique ou tenter de frictionner ses feuilles avec un mélange d’eau, de savon noir, d’argile et de quelques gouttes d’huile essentielle d’ail. Pour prévenir la chlorose, qui conduit à la décoloration des feuilles du catalpa, apportez-lui du fer avec du chélate de fer ou des engrais enrichis.

Voilà, vous savez désormais tout ce qu’il faut savoir sur le catalpa ! Nous vous souhaitons de belles après-midi d’été à l’ombre de son imposant feuillage, si vous décidez d’en planter un dans votre jardin.